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La Femme et le Sport - Partie 1 - Cycle menstruel et performance sportive

La Femme et le Sport

 

Partie 1 – Cycle menstruel et performance sportive

Les activités physiques et sportives dans la vie de la femme sont apparues il y a une vingtaine d’année. Mais très peu d’études ont été réalisées sur le sport et les performances des femmes. Et pourtant, la réponse de l’organisme de la femme à l’exercice a ses spécificités dues au fonctionnement du système reproducteur.

 

 

Ce système dépend des hormones œstrogènes et progestatifs qui sous l’effet d’une pratique sportive peuvent être perturbées.

Deux questions surviennent en permanence chez les femmes sportives :

« En quoi mon cycle menstruel va-t-il influencer ma performance ? »

Et

« En quoi l’exercice et l’entrainement influencent-ils mon cycle menstruel ? »

 

 

Le cycle menstruel se décompose en 3 périodes :

Période menstruelle (0 à 5 jours),

Période proliférative (10 jours après jusqu’à l’ovulation),

Période sécrétoire (les 10 à 14 jours suivants).

Au total, la durée du cycle menstruel dure en moyenne 28 jours. Les 2 premières périodes correspondent à la phase folliculaire du cycle ovarien et la troisième période correspond à la phase lutéale du cycle ovarien.

Au cours des différentes phases du cycle féminin, les concentrations en hormones varient.

Les hormones ovariennes (œstrogènes et progestatifs) sont susceptibles d’avoir des effets physiologiques et psychophysiologiques sur de nombreuses fonctions autres que la fonction reproductive, tels que :

-       l’augmentation de l’acuité sensorielle,

-       modification de la structure du sommeil,

-       effets sur les métabolismes osseux, ligamentaires, protéiques et énergétique,

-       effets sur la température corporelle,

-       effets sur les fonctions ventilatoire/respiratoire et cardio-vasculaire/circulatoire, effets sur l’équilibre hydrique et électrolytique (rétention d’eau, gonflement, jambes lourdes, prise de poids).

Au cours d’exercices donnés, réalisés à la même intensité, dans les mêmes conditions, en phase folliculaire et en phase lutéale, les performances entre ces deux périodes de cycle peuvent être comparées. Démonstration ci-après sur des exercices de type aérobie et anaérobie :

Ø  Type aérobie (exercice moyennement intense à intense) :

§  augmentation de la température corporelle dans la 2ième moitié du cycle. Cette contrainte peut affecter la performance au cours de l’exercice prolongé.

§  ventilation plus importante dans la 2ième moitié du cycle. Les performances peuvent alors être affectées par une gêne respiratoire et en association une possible augmentation du coût énergétique.

§  épuisement plus tardif lors de la 2ième moitié du cycle (recul du seuil de fatigue au cours d’un exercice léger à modéré).

§  Les études ont démontré que, globalement, les différences entre les cycles s’annulent ou s’estompent lorsque l’exercice est à une intensité proche de 100% VO2max.

Ø  Type anaérobie (exercice très intense) : selon les études, les performances sont stables au cours du cycle.

Résumé :

Les répercussions du cycle menstruel sur la performance sont très variables. Selon les femmes, la performance est identique ou légèrement abaissée pendant les règles. Le syndrome pré-menstruel (fatigue, maux de tête, prise de poids, douleurs abdominales, symptômes émotionnels tels que irritabilité ou sensibilité au stress juste avant ou au début des règles,) peuvent perturber la performance sportive notamment lorsqu’il faut fortement se motiver.

Il semble donc nécessaire de prendre en compte les spécificités individuelles de la femme dans les performances sportives ainsi que dans les plans d’entraînement.

Sources : Cours de Licence, Physiologie du sport et de l’exercice.

 


Nathalie, Running without Limits.

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