La Femme et le Sport
Partie 2 – Les troubles de la fonction reproductrice chez la sportive
Comme décrit dans la Partie 1 de l’article ‘’La Femme et le Sport’’, le statut hormonal de la femme est à prendre en compte pour mieux comprendre/connaître les adaptations spécifiques de la femme à l’exercice. Cette partie 2 de l’article aborde les troubles du cycle menstruel de la femme dû à la pratique sportive ainsi que leurs conséquences.
Les principaux troubles sont :
- · L’oligoménorrhée : règles peu abondantes et peu fréquentes.
- · L’aménorrhée primaire et secondaire : absence de règles
- · La ménarche tardive : règles apparaissant après 16ans.
Les causes de ces troubles sont encore mal connues mais il semble que la plupart du temps, les troubles du cycle sont le produit de l’interaction de plusieurs facteurs :
- · Le stress physiologique et psychologique
- · La quantité et l’intensité d’entraînement
- · Un poids et un taux de graisse trop faible
- · Un déficit énergétique (alimentation inadaptée, désordre alimentaire)
Le tableau ci-après résume les principaux facteurs qui provoquent une aménorrhée chez la femme :
Facteurs |
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Pratique sportive & type de pratique |
6% à 43% des femmes sportives 5% des femmes non sportives |
Sport d’endurance, ultra-endurance, GRS, gymnastique, danse |
Statut nutritionnel, masse & composition corporelle |
Chez la femme obèse Chez la femme en anorexie mentale Si masse corporelle < de 20 – 30% du poids idéal Si masse adipeuse basse (< 17%) |
Une femme sportive dont l’équilibre entre les apports caloriques & la dépense énergétique est maintenu à moins de chance de souffrir de troubles |
Stress |
Le souci de la performance et de la compétition, l’exercice intense peut entrainer un stress physiologique et psychologique. |
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Les conséquences de l’aménorrhée sont une anovulation -> stérilité, une faible densité minérale osseuse, une prédisposition aux blessures (fracture de fatigue, scoliose), une ostéoporose précoce, des troubles de la récupération.
Résumé :
Beaucoup de femmes sportives présentent des aménorrhées dues à une pratique sportive de haut-niveau ou déraisonnée. Risques encore plus importants lorsque l’entraînement intensif est associé à une mauvaise prise en charge nutritionnelle et émotionnelle. Ceci est réversible lorsqu’on rétablit les balances nutritionnelles et émotionnelles, lorsqu’il y a un bon équilibre entre les périodes d’activités et de repos et bon équilibre du taux hormones.
La Triade de la femme athlète
Au début des années 1990, on constate que l’association des trois signes suivants était extrêmement fréquente chez les spécialistes féminines de l’athlétisme :
- - Les troubles du comportement alimentaire
- - L’aménorrhée secondaire
- - La déminéralisation osseuse
Ce qui constitue la triade de la femme athlète. En 1997, l’American College of Sports Medicine a pris position face à ce problème et il conclut que les 3 composantes de la Triade de la Femme Sportive peuvent altérer la performance et augmenter le risque de morbidité et de mortalité.
Le nombre de jeunes filles et de femmes faisant de l’activité physique et du sport augmente. La prévention avant tout. Les femmes ne sont pas des hommes et les enfants ne sont pas des adultes en miniatures.
Sources : Cours de Licence, Physiologie du sport et de l’exercice.
Nathalie, Running without Limits.
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